De quelles responsabilités
s’agit-il lorsque l’on pose la responsabilité de l’administration ?
Responsabilité pénale,
responsabilité contractuelle, responsabilité civil ?? Il n’y pas lieu
d’envisager une responsabilité pénale de l’administration. En effet, cette
responsabilité est une responsabilité qui débouche sur une sanction et qui
obéit à des règles propres dont l’étude relève du droit pénal. La
responsabilité contractuelle ne nous intéresse pas non plus, car ce type de
responsabilité conduit l’administration, dans le cadre du contrat, à dédommager
les cocontractants lorsqu’il est fait usage de certaines prérogatives. Ce qui
nous intéresse ici est la responsabilité civile de l'administration comme l y a
une responsabilité des particuliers. Responsabilité extracontractuelle :
En l’absence de toute idée de sanction, et en dehors de toute relation
contractuelle, la responsabilité qui conduit l’administration à réparer les
conséquences des préjudices qu’elle a pu causer à autrui.
Quel est, en la matière, le droit
applicable ? La tentation serait de ce dire, que dès lors qu’on parle de
responsabilité civil de l’administration, il y a des chances pour que les
règles applicable, en la matière, soit les règles inscrite dans le code civil.
Mais cette responsabilité de l’administration n’est pas appréciée selon les
termes du droit civil. à Arrêt du Tribunal des Conflits rendu le 1er
Février 1873, Blanco. Le Tribunal des Conflits affirme que la
responsabilité qui incombe aux personnes publiques ne peut pas être régit par
les principes qui sont établis dans le code civil. Le Tribunal des Conflits
poursuit en énonçant que cette responsabilité des personnes publiques à des
règles spéciales. Il y a donc un droit administratif de la responsabilité
civile de l’administration.
Il reste une troisième
interrogation : quel est l’étendu de la responsabilité civile de
l'administration ? Sous l’Ancien Régime, la responsabilité civile de
l'administration ne pouvait pas être recherchée. Il y avait une immunité
absolue de l’administration Royale. Ce qui faisait déboucher sur une telle
immunité était que l’administration était rattachée un Roi qui ne pouvait mal
faire. Cette immunité se poursuit après la Révolution. On substitue la Nation
au Roi. On va poser que la Nation souveraine ne peut causer de tords à
quiconque.
Chemin faisant, l’immunité
bénéficiant à l’administration sera ébranlée. Progressivement le champ de la
responsabilité civile de l'administration va s’élargir. De sorte
qu’aujourd’hui, les possibilités de mise en cause de la responsabilité civile
de l'administration sont venues à être très développer.
Par responsabilité de
l'administration il faut entendre deux terrains. Il faut d’abord la
responsabilité propre de l’administration. Mais aujourd’hui, il faut entendre
bien autre chose que cela. Il se trouve en effet que fréquemment la
responsabilité de l’administration peut aujourd’hui être mise en cause du fait
de fautes commises pas des agents de l’administration. L’administration se
trouve donc responsable alors qu’à la base il y a faute de tel ou tel agent, et
non pas de l’administration elle-même.
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