Définition : Par acte
unilatéral, on entend l’acte que l’administration peut imposer aux administrés
sans que le consentement de ceux-ci soit nécessairement requit. Il s’agit d’un
procédé d’action particulièrement vigoureux. Par là même, l’utilisation de cet
outil doit être solidement encadrée. Faute de quoi, l’administration serait en
situation de ruiner les droits et libertés des usagers.
Les actes administratifs
unilatéraux sont d’une très grande variété. Cette variété est telle qu’on peut
même se poser la question de savoir si elle est … devenaient une étude
d’ensemble en la matière. Certains actes ont un caractère général et
impersonnel, ils concernent tout un public, de manière indifférenciée. De tels
actes sont qualifiés d’actes réglementaires. [Exemple : un acte qui régit
les conditions d’inscription des étudiants dans les universités].
A coté de ces actes là, il y a
d’autres actes qui ont un caractère individuel ou collectif. C'est-à-dire des
actes qui ne concernent qu’un seul destinataire, ou plusieurs destinataires
nettement identifiés. Ces actes là sont qualifiés d’actes non réglementaires.
[Exemple : une sanction infligé à un fonctionnaire (à
individuel)].
Au plan formel les actes
administratifs sont également variés. En effet, tous les actes administratifs
unilatéraux n’ont pas la même dignité juridique, n’ont pas la même force
juridique. Tous n’occupent pas la même place dans la hiérarchie des normes
juridiques. Il y a donc matière à établir une hiérarchie à l’intérieur même des
actes unilatéraux. Les ordonnances et les décrets sont plus nobles que les
arrêtés, qui eux-mêmes l’emportent sur les instructions de services, les notes
de services et les circulaires. Cette hiérarchie qui relie les actes
unilatéraux peut être reliée à la position des auteurs de tels actes. Est-ce un
hasard, si l’on est amené à dire que les actes administratifs les plus hauts
dans la hiérarchie sont les ordonnances
et les décrets ? C’est simplement le reflet du fait que les ordonnances
doivent être signées par le Président de la République, et que les décrets ne
peuvent émaner que du Président et du Premier Ministre. Ces deux procédés sont
donc relativement fermés. En particulier, il ne peut pas exister de décret ministériel.
Un ministre ne peut pas agir par voie de décret.
L’arrêté est un procédé très
largement ouvert. Les ministres, les Préfets, les organes exécutifs des
collectivités locales, et les instances exécutives des établissements publics
peuvent agir par cette voie. Pour ce qui est de leur force juridique, tous les
actes administratifs ne se valent pas, et cette hiérarchie formelle est pour
une bonne part le reflet de la position des auteurs des actes. Tous les actes
administratifs unilatéraux ne se valent pas, il y a entre eux une relation
hiérarchique. Par conséquent, les actes inférieurs, dans cette hiérarchie, ne
peuvent pas aller à l’encontre d’actes supérieurs, sauf à être irréguliers.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire